Du 22 au 25 avril 2025, à Brazzaville en République du Congo, les journalistes spécialistes sur les questions environnementales ainsi que quelques experts en communication institutionnelle de l’Afrique centrale ont pris part à la 1ère édition du Forum multi-acteurs sur le développement de la communication et de l’information environnementale dans le Bassin du Congo, Fomadecie-BC en sigle. Ayant pour thème « La communication comme outil stratégique pour l’atteinte des objectifs de la conservation et la lutte contre le changement climatique », la rencontre a également attiré des représentants des pouvoirs publics, des institutions sous-régionales, du Programme des Nations unies pour le développement(Pnud), des chefs de projets de conservation de la biodiversité, du secteur privé, des organisations de la société civile en provenance de plusieurs pays. Les participants ont été éclairés et formés sur les enjeux, les défis et surtout les potentialités de secteur à savoir l’environnement, l’agriculture. Cette première édition du Fomadecie-BC a été axée sur l’importance de la communication dans les politiques publiques environnementales pour en faire un vecteur stratégique des objectifs de développement durable. D’après le président du comité d’organisation, Raoul Siemeni, le but du forum est de créer un cadre d’échange et de réflexion entre les divers acteurs engagés pour la préservation de l’environnement, renforcer les capacités des médias et des communautés dans l’information environnementale, faciliter l’accès à des informations fiables sur le sujet et encourager des initiatives et partenariats pour une communication plus efficace et impactante. Les acteurs sous-régionaux peuvent aussi compter sur l’expertise de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), une institution créée en 2005 qui regroupe onze États du Bassin du Congo. La Comifac a promis de poursuivre le renforcement des capacités des membres du Réseau des communicateurs pour l’environnement et l’information en Afrique centrale (Receiac) et à les impliquer dans les communications stratégiques lors des préparations notamment des Cop. Selon la Ministre de l’Environnement et du développement durable du pays hôte, Mme Arlette Soudan Nonault a encouragé les participants à régler le problème de déficit de communication sur le poumon vert par lequel respire le monde aujourd’hui qui est le Bassin du Congo. Elle a relevé les efforts qui sont fournis au niveau de la Commission climat du Bassin du Congo permettant à contribuer au développement de la communication et de l’information. En outre, elle a indiqué que la potentialité des forêts du Bassin du Congo est insuffisamment valorisée notamment sur le plan économique. Elle a par la suite annoncé la création d’une nouvelle radiotélévision Pour la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC) qui s’inscrit bien dans le cadre de la mise en œuvre d’un système de l’économie de la communication et de l’information environnementale en plein essor face à une demande croissante des consommateurs dans les pays industrialisés et dans les pays du Sud. A la fin du forum, les participants se sont engagés à : 1. Promouvoir l’information, l’éducation et la communication environnementales en Afrique centrale ; 2. Prendre toutes les mesures appropriées pour harmoniser les outils et les stratégies de communication dans le Bassin du Congo, en renforçant leur cohérence et leur ancrage dans les institutions locales et régionales ; 3. Soutenir des programmes de recherche-action, de formation, de documentation et de sensibilisation ancrés dans les réalités des communautés, en mettant l’accent sur la participation des jeunes, des femmes, des peuples autochtones et des acteurs des territoires ; 4. Inviter les médias publics et privés de mettre en œuvre des campagnes massives, multilingues et multicanaux, valorisant la conservation des écosystèmes et la reconnaissance du rôle stratégique du Bassin du Congo au niveau mondial y compris via des contenus accessibles, créatifs et adaptés aux nouvelles générations ; 5. Suggérer aux États de financer durablement la communication institutionnelle et à encourager et soutenir la production de contenus environnementaux à haute valeur éducative et citoyenne ; 6. Inviter , à travers la CEEAC, l’Union Africaine à inscrire systématiquement, à l’ordre du jour de ses discussions de haut niveau, un point sur l’éducation et la communication environnementale et le développement durable. 7. Inviter le secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les fondations et la communauté internationale à intégrer la composante "communication environnementale" dans leurs projets et programmes, y compris à travers des dispositifs de responsabilité sociétale (RSE) ; 8. Inviter dans un premier temps, la CEEAC à examiner les voies et moyens pour reconnaitre la RTBC comme outil principal officiel de communication sur les question environnementales et climatiques de l’Afrique Centrale 9. Inviter dans un deuxième temps l’Union Africaine l’Union Africaine d’accorder une reconnaissance officielle à la RTBC et de le promouvoir comme modèle dans les quatre autres communautés économiques régionales 10. Inviter le RECLEAC à mettre en place un cadre formel de collaboration opérationnelle avec la RTBC 11. Demander au Système des Nations Unies, en particulier à l’UNESCO dans son mandant pour les Sciences naturelle et les médias, d’accompagner les plateformes des médias de la CEEAC dans leur agenda (renforcement de capacités, développement de contenus) en faveur de l’environnement. 12. Inviter le FODEMACIE-BC à participer et contribuer à la Convention Africaine des Media? AMC, mis en place par l’Union Africaine et l’UNESCO, pour l’intégration de thématiques sur l’environnement et l’agenda climatique. 13. Promouvoir l’innovation numérique et les médias communautaires comme leviers complémentaires d’action et de sensibilisation ; 14. Donner mandat au RECEIAC, en tant que réseau sous-régional affilié à la COMIFAC et au PFBC, pour mettre en place un Hub à l’attention des journalistes et des communicants du Bassin du Congo comme centre de ressources et de soutien pour une participation active aux évènements ; 15. Féliciter l’Agence panafricaine d’Information et de Communication environnementale Afrique Environnement Plus et l’encourager à organiser les prochaines éditions du FOMADECIE-BC ; 16. Inviter les Etats, les institutions sous-régionales, régionales et internationales, le secteur privé et les organisations de la société à soutenir techniquement et financièrement les initiatives du RECEIAC ; 17. Contribuer activement à la mise en œuvre des accords multilatéraux sur l’environnement et d’autres initiatives en Afrique centrale y compris la Décennie des Nations Unies pour le boisement et le reboisement.